LES ORIGINES
Après les invasions normandes et la redistribution des pouvoirs dans le courant du XIème siècle, une certaine prospérité revient dans les campagnes. Alors commence une grande période de défrichement et d'augmentation de la population. Notre village, qui s'appelle St Laurent des Aireaux à cette époque, tire certainement son nom de ce défrichement. Aireaux signifie en effet aires, petites places, et rappelle les petites clairières cultivables gagnées sur la forêt. Aux XIIème et XIIIème siècles, son nom sera latinisé en Sanctus Laurentius de Aréolis, puis déformé à partir du XVIème siècle pour devenir St Laurent des Eaux. A noter qu'à l'époque révolutionnaire, le 1er janvier 1793, il sera pour quelques années rebaptisé Briou sur Isme.
L'église de St Laurent des Eaux, située anciennement dans le diocèse d'Orléans, appartenait avant la Révolution au chapitre (assemblée des chanoines) de la cathédrale Ste Croix d'Orléans. Ce chapitre était aussi patron de plusieurs églises de paroisses solognotes et en particulier, de l'église St Aignan de Nouan. C'est le doyen du chapitre la cathédrale Ste Croix d'Orléans qui nomma le curé de la paroisse de St Laurent des Eaux jusqu'à la Révolution. Le diocèse de Blois fut créé en 1697, mais ce n'est qu'en 1822 que la paroisse lui fut rattachée.
Il y avait certainement une église à St Laurent des Eaux avant le XIème siècle. Les fouilles archéologiques réalisées sur les sols d'églises construites aux XIème et XIIème siècle ont souvent fait apparaître des traces d'édifices bien antérieurs. En milieu rural, de nombreuses églises furent construites vers la fin du IVème siècle, généralement en bois.
L'église de St Laurent des Eaux, située anciennement dans le diocèse d'Orléans, appartenait avant la Révolution au chapitre (assemblée des chanoines) de la cathédrale Ste Croix d'Orléans. Ce chapitre était aussi patron de plusieurs églises de paroisses solognotes et en particulier, de l'église St Aignan de Nouan. C'est le doyen du chapitre la cathédrale Ste Croix d'Orléans qui nomma le curé de la paroisse de St Laurent des Eaux jusqu'à la Révolution. Le diocèse de Blois fut créé en 1697, mais ce n'est qu'en 1822 que la paroisse lui fut rattachée.
Il y avait certainement une église à St Laurent des Eaux avant le XIème siècle. Les fouilles archéologiques réalisées sur les sols d'églises construites aux XIème et XIIème siècle ont souvent fait apparaître des traces d'édifices bien antérieurs. En milieu rural, de nombreuses églises furent construites vers la fin du IVème siècle, généralement en bois.
UNE EGLISE DE LA FIN DU XIème SIECLE
Le clocher porche du XIème siècle aux angles renforcés
Les terres nouvellement défrichées sont soumises à un impôt en nature qu'on appelle la dîme. Cet impôt, qui revient de droit au patron de la paroisse, permet d'entretenir ou de reconstruire les églises. Beaucoup d'entre elles sont alors reconstruites en pierre. L'église de St Laurent des Eaux fait partie de cette campagne de reconstruction.
La partie la plus ancienne actuellement visible de cet édifice est le clocher porche qui date de la fin du XIème siècle. Les quatre angles de cette tour sont renforcés, à l'extérieur, de contreforts plats construits en pierres de taille de calcaire dur de Beauce. Le portail principal est de style néo-roman. Le plafond du rez-de-chaussée de cette tour à la forme d'une voûte en berceau en plein cintre percée d'un trou pour le passage des cordes des cloches.
On accède au premier étage de la tour par une porte percée au XVIIème ou au XVIIIème siècle dans les combles de l'actuelle salle de catéchisme. Le premier étage de cette tour communique avec la nef par une baie en plein-cintre refaite au début du XXème siècle. Cette baie était autrefois l'unique accès au clocher, et on y accédait par une échelle placée dans la nef.
La partie la plus ancienne actuellement visible de cet édifice est le clocher porche qui date de la fin du XIème siècle. Les quatre angles de cette tour sont renforcés, à l'extérieur, de contreforts plats construits en pierres de taille de calcaire dur de Beauce. Le portail principal est de style néo-roman. Le plafond du rez-de-chaussée de cette tour à la forme d'une voûte en berceau en plein cintre percée d'un trou pour le passage des cordes des cloches.
On accède au premier étage de la tour par une porte percée au XVIIème ou au XVIIIème siècle dans les combles de l'actuelle salle de catéchisme. Le premier étage de cette tour communique avec la nef par une baie en plein-cintre refaite au début du XXème siècle. Cette baie était autrefois l'unique accès au clocher, et on y accédait par une échelle placée dans la nef.
Le portail principal de style néo-roman
Le second étage conservait le beffroi (assemblage de charpente qui soutenait les cloches). Cet étage est ouvert sur les trois faces nord, ouest et sud par des doubles baies jumelles aux montants et aux arcs en plein-cintre taillés en angle droit. Seules les deux baies qui regardent à l'est, vers le chœur de l'église, présentent une décoration. La baie nord sert d'accès actuel à la charpente, mais au XIème siècle, elle donnait au dessus de la toiture de la nef.
De la nef du XIème siècle, il ne reste qu'un contrefort visible dans l'actuelle salle de catéchisme (ancienne maison du sonneur). Il marque la limite de la largeur de l'ancienne nef romane qui était plus étroite que la nef actuelle. Elle devait être couverte de tuiles.
De la nef du XIème siècle, il ne reste qu'un contrefort visible dans l'actuelle salle de catéchisme (ancienne maison du sonneur). Il marque la limite de la largeur de l'ancienne nef romane qui était plus étroite que la nef actuelle. Elle devait être couverte de tuiles.
Baie de communication entre la nef et le clocher porche
Edifices en pierres alors que les autres constructions, les maisons des paroissiens entre autres, sont en bois, les églises jusqu'au XIIIème siècle sont construites pour servir aussi de refuge en cas de dangers. L'église de St Laurent, avec sa tour bâtie comme un donjon, sans accès au rez-de-chaussée avec son unique baie au premier étage a bien sûr été construite dans cet esprit.
LA GUERRE DE 100 ANS
De 1330 à 1450, les Anglais (les Plantagenet) et les Français (les Valois) s'affrontent dans de nombreux conflits entrecoupés de trêves plus ou moins longues, qui entraine une grave crise économique et démographique. La guerre de 100 ans s'achève officiellement en 1475 par la signature du traité de Péquigny.
Cette crise, entraine un appauvrissement général du pays et aura plus d'effet sur le délabrement des églises que les exactions des gens de guerre qui, généralement, respectent les lieux saints. L'église de St Laurent des Eaux n'a pas dû échapper à la règle, et il faut attendre le retour de la prospérité, au début du XVIème siècle, pour que d'importants travaux soient entrepris
LA GUERRE DE 100 ANS
De 1330 à 1450, les Anglais (les Plantagenet) et les Français (les Valois) s'affrontent dans de nombreux conflits entrecoupés de trêves plus ou moins longues, qui entraine une grave crise économique et démographique. La guerre de 100 ans s'achève officiellement en 1475 par la signature du traité de Péquigny.
Cette crise, entraine un appauvrissement général du pays et aura plus d'effet sur le délabrement des églises que les exactions des gens de guerre qui, généralement, respectent les lieux saints. L'église de St Laurent des Eaux n'a pas dû échapper à la règle, et il faut attendre le retour de la prospérité, au début du XVIème siècle, pour que d'importants travaux soient entrepris
RETOUR A LA PROSPERITE
Le chœur, la chapelle de la Vierge et la sacristie nord
Le chœur, les chapelles et la sacristie sont construits d'un seul tenant. Elles attestent la fin de l'époque gothique et le début de la Renaissance, dans les premières années du XVIème siècle.
Les deux chapelles forment transept et sont éclairées par une grande baie en tiers-point, à meneau et remplage de style gothique finissant. On remarque dans le mur sud de la chapelle sud une piscine de type Renaissance décorée d'une coquille de St Jacques. Cette chapelle est dédiée à Saint Sébastien alors que la chapelle nord est dédiée à la Vierge Marie. Les voûtes de ces chapelles sont en briques reposant sur des arêtes en pierre, elles même reposant sur des culots sculptés.
Le chœur a une abside à trois pans. Il est éclairé par cinq baies en tiers-point. Les deux baies des murs latéraux ont des remplages de style gothique flamboyant. Les trois grandes baies en tiers-point de l'abside n'ont ni remplage, ni meneaux mes des montants ornés de fins filés. Les baies des extrémités de l'abside étaient autrefois plus grandes et ont été en partie murées. On remarque également dans le chœur une piscine de type Renaissance décorée d'une coquille de St Jacques. La voûte du chœur a été refaite en briques au XIXème siècle.
La voûte du chœur a été refaite en briques au XXème siècle. La croisée du transept est surmontée d'un flèche en charpente.
Au XVIème siècle, la nef était composée de quatre travées voûtées, et elle était accostée de chaque côté d'un collatéral également de quatre travées. Ces collatéraux ont disparu et les arcs de communication entre eux et la nef furent murés à une date qui reste inconnue. On peut encore voir la trace de l'ancien rampant de la toiture du XVIème siècle sur la face est du clocher, sous les combles. La toiture de la nef était plus pentue que la toiture romane et la toiture actuelle. Le faîte de cette toiture du XVIème siècle venait masquer en partie les deux baies est de l'ancien beffroi roman.
Les deux chapelles forment transept et sont éclairées par une grande baie en tiers-point, à meneau et remplage de style gothique finissant. On remarque dans le mur sud de la chapelle sud une piscine de type Renaissance décorée d'une coquille de St Jacques. Cette chapelle est dédiée à Saint Sébastien alors que la chapelle nord est dédiée à la Vierge Marie. Les voûtes de ces chapelles sont en briques reposant sur des arêtes en pierre, elles même reposant sur des culots sculptés.
Le chœur a une abside à trois pans. Il est éclairé par cinq baies en tiers-point. Les deux baies des murs latéraux ont des remplages de style gothique flamboyant. Les trois grandes baies en tiers-point de l'abside n'ont ni remplage, ni meneaux mes des montants ornés de fins filés. Les baies des extrémités de l'abside étaient autrefois plus grandes et ont été en partie murées. On remarque également dans le chœur une piscine de type Renaissance décorée d'une coquille de St Jacques. La voûte du chœur a été refaite en briques au XIXème siècle.
La voûte du chœur a été refaite en briques au XXème siècle. La croisée du transept est surmontée d'un flèche en charpente.
Au XVIème siècle, la nef était composée de quatre travées voûtées, et elle était accostée de chaque côté d'un collatéral également de quatre travées. Ces collatéraux ont disparu et les arcs de communication entre eux et la nef furent murés à une date qui reste inconnue. On peut encore voir la trace de l'ancien rampant de la toiture du XVIème siècle sur la face est du clocher, sous les combles. La toiture de la nef était plus pentue que la toiture romane et la toiture actuelle. Le faîte de cette toiture du XVIème siècle venait masquer en partie les deux baies est de l'ancien beffroi roman.
Piscine de type Renaissance qui rappelle que St Laurent des Eaux était situé sur un chemin de pèlerinage à St Jacques de Compostelle.
Le chanoine Joseph BAUDET, dans un texte qu'il a écrit sur l'histoire de la paroisse et qu'il avait donné aux enfants du catéchisme, prétend que le clocher et sa flèche furent abattus par un ouragan en 1711. Le beffroi actuel serait le résultat d'une modeste reconstruction. Il est plus probable que le clocher a été surélevé d'un étage au début du XVIème siècle, après la reconstruction de la nef et la construction des collatéraux. En effet, la nouvelle toiture venant masquer les baies est du beffroi, il était nécessaire, pour que le clocher garde sa fonction, de le surélever.
LES MODIFICATIONS DES XVIIème ET XVIIIème SIECLES.
La maison du sonneur, petite construction accolée au sud du clocher et servant aujourd'hui de salle de catéchisme, semble être une construction du XVIIIème siècle.
Les collatéraux construits au XVIème siècle sont détruits à une date qu'il est impossible de déterminer. Le chanoine Joseph BAUDET prétend que l'église fut pillée et les archives brûlées par les troupes de Mazarin, en 1652. Toutefois, certaines archives actuelles de l'église sont antérieures à 1652...Si les collatéraux n'ont pas été détruits à cette occasion, l'ont ils été plus tard? Pour quelle cause: incendie, vétusté...?
Plusieurs statues et la chaire datent des XVIIème et XVIIIème siècles.
Plusieurs statues et la chaire datent des XVIIème et XVIIIème siècles.
LA REVOLUTION
Le 16 janvier 1791, le curé GOMBAULT, suite à la publication de la Constitution civile du clergé, prête serment et devient prêtre constitutionnel. Il sera élu officier d'état civil de la toute nouvelle municipalité en décembre 1792. Il se rétractera de son serment de fidélité à la Constitution en 1795, après s'être retiré dans sa famille, à Janville (Eure et Loir) au moment de la Terreur, en septembre 1794.
Suivant les directives nationales, la municipalité décide le 17 octobre 1792 de faire disparaitre de l'église tous les signes de l 'ancien régime: "considérant que dans notre église il existe des armoiries qui représentent le despotisme et que de vrais républicains ne doivent pas les souffrir, la Municipalité....a arrêté que toutes les armoiries qui sont dans l'église seront effacées et remplacées par des devises républicaines..". A la suite de l'exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793, la municipalité engage, dès février, des ouvriers pour faire supprimer dans l'église, "plusieurs fleurs de lys et autres signes de royauté et de féodalité", notamment sur la chaire.
Suivant les directives nationales, la municipalité décide le 17 octobre 1792 de faire disparaitre de l'église tous les signes de l 'ancien régime: "considérant que dans notre église il existe des armoiries qui représentent le despotisme et que de vrais républicains ne doivent pas les souffrir, la Municipalité....a arrêté que toutes les armoiries qui sont dans l'église seront effacées et remplacées par des devises républicaines..". A la suite de l'exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793, la municipalité engage, dès février, des ouvriers pour faire supprimer dans l'église, "plusieurs fleurs de lys et autres signes de royauté et de féodalité", notamment sur la chaire.
La chaire date de 1674
Toujours en 1793, l'église devint Temple de la Raison, c'est a dire le lieu où on lisait publiquement les lois et les décrets passé par l'Assemblée nationale, puis sous l'influence de Robespierre, le Temple de l'Etre Suprême.
En décembre, les derniers signes du culte furent supprimés de l'église, les objets servant au culte envoyés au district de Mer et les croix de bois sur les chemins abattues et brûlées.
Les biens que l'église ou les organismes ecclésiastiques (fabrique, boîte des Trépassés, etc) possédaient dans la commune sont saisis et vendus comme biens nationaux.
Le 9 avril 1794, St Laurent des Eaux devient Briou sur Isme.
En décembre, les derniers signes du culte furent supprimés de l'église, les objets servant au culte envoyés au district de Mer et les croix de bois sur les chemins abattues et brûlées.
Les biens que l'église ou les organismes ecclésiastiques (fabrique, boîte des Trépassés, etc) possédaient dans la commune sont saisis et vendus comme biens nationaux.
Le 9 avril 1794, St Laurent des Eaux devient Briou sur Isme.
LES TRANSFORMATIONS DU XIXème SIECLE
Une partie des stalles achetées en 1838
Concordat pour que la vie religieuse reprenne son cours normalement.
En 1805, les vitraux, endommagés par la grêle, sont réparés.
Un des piliers nord soutenant la nef penche dangereusement vers l'extérieur. Le pilier et le mur nord sont renforcés avec des madriers en attendant des travaux définitifs. La Municipalité souhaite profiter de ces travaux pour agrandir l'église par la construction d'un collatéral au nord. Mais ce projet est abandonné car le temps de discuter, de faire les études, d'établir les devis l'état général de l'église s'aggrave et de nombreux travaux s'avèrent nécessaire rapidement. Ils sont adjugés le 9 juin 1811, mais entre temps, en décembre 1809, la foudre est tombée sur l'église et de nombreux vitraux ont été endommagés.
Les travaux se terminent le 3 avril 1812 et ils consistent en:
- la construction de trois piliers butant faits du côté nord de l'église
- la fourniture de pierres taillées pour leur construction.
- le remplissage en maçonnerie des arcades entre les piliers
- la réparation du carrelage
- la réfection des crépis.
- la fourniture et la pose de 42kgs de ferraille en barres pour renforcer la charpente du lambris et la traverse de la croix du clocher.
- la reprise superficielle de la couverture en ardoises.
- la réparation générale des vitraux
- la confection et la peinture des lambris
- etc
Pendant un moment, le conseil souhaite substituer une basse aile (bâtiment à toiture à un pan appuyé contre un mur) aux trois piliers butant au nord, et malgré l'avis contraire de l'architecte, il persiste dans sa décision à la séance du 18 juillet 1809. Mais l'idée est abandonnée à la séance du 30 août 1809.
Le total des travaux se monte à 4688,82F
Le 28 juin 1818, le conseil vota une somme de 650F pour des travaux d'entretien de la toiture et des vitraux et la réfection de crépis réalisés en 1820 et 1821.
Le 17 septembre 1835, le conseil de fabrique vote l'achat d'objets de culte avec 4000F que doit le curé COUILLARD. Le 27 septembre, le conseil municipal confirme la décision de la fabrique: "l'église de St Laurent des Eaux est dans le plus grand dénuement à l'intérieur, que le service du culte manque des objets de nécessité première...". Le maire signale au Préfet que l'ancien trésorier de la fabrique conserve depuis 1813 la somme de 4000F et qu'un procès va être intenté contre lui. Les comptes de la fabrique indiquent, sur les comptes de 1837 et 1838, une dépense de 1565Fpour l'achat de 22 stalles, du confessionnal, d'un banc d'œuvre, de chaises et de bancs.
En 1805, les vitraux, endommagés par la grêle, sont réparés.
Un des piliers nord soutenant la nef penche dangereusement vers l'extérieur. Le pilier et le mur nord sont renforcés avec des madriers en attendant des travaux définitifs. La Municipalité souhaite profiter de ces travaux pour agrandir l'église par la construction d'un collatéral au nord. Mais ce projet est abandonné car le temps de discuter, de faire les études, d'établir les devis l'état général de l'église s'aggrave et de nombreux travaux s'avèrent nécessaire rapidement. Ils sont adjugés le 9 juin 1811, mais entre temps, en décembre 1809, la foudre est tombée sur l'église et de nombreux vitraux ont été endommagés.
Les travaux se terminent le 3 avril 1812 et ils consistent en:
- la construction de trois piliers butant faits du côté nord de l'église
- la fourniture de pierres taillées pour leur construction.
- le remplissage en maçonnerie des arcades entre les piliers
- la réparation du carrelage
- la réfection des crépis.
- la fourniture et la pose de 42kgs de ferraille en barres pour renforcer la charpente du lambris et la traverse de la croix du clocher.
- la reprise superficielle de la couverture en ardoises.
- la réparation générale des vitraux
- la confection et la peinture des lambris
- etc
Pendant un moment, le conseil souhaite substituer une basse aile (bâtiment à toiture à un pan appuyé contre un mur) aux trois piliers butant au nord, et malgré l'avis contraire de l'architecte, il persiste dans sa décision à la séance du 18 juillet 1809. Mais l'idée est abandonnée à la séance du 30 août 1809.
Le total des travaux se monte à 4688,82F
Le 28 juin 1818, le conseil vota une somme de 650F pour des travaux d'entretien de la toiture et des vitraux et la réfection de crépis réalisés en 1820 et 1821.
Le 17 septembre 1835, le conseil de fabrique vote l'achat d'objets de culte avec 4000F que doit le curé COUILLARD. Le 27 septembre, le conseil municipal confirme la décision de la fabrique: "l'église de St Laurent des Eaux est dans le plus grand dénuement à l'intérieur, que le service du culte manque des objets de nécessité première...". Le maire signale au Préfet que l'ancien trésorier de la fabrique conserve depuis 1813 la somme de 4000F et qu'un procès va être intenté contre lui. Les comptes de la fabrique indiquent, sur les comptes de 1837 et 1838, une dépense de 1565Fpour l'achat de 22 stalles, du confessionnal, d'un banc d'œuvre, de chaises et de bancs.
St Laurent et Ste Mathilde
Le 20 avril 1828, le conseil de fabrique signale "que l'église, vu l'augmentation de la population, est trop petite pour accueillir tous les fidèles", et il demande "l'ouverture de l'église sur les deux faces collatérales". Le vote d'une imposition extraordinaire par le conseil municipal et la vente de terrains communaux et de terrains de la fabrique (ventes autorisées par le roi Louis Philippe le 18 mars et le 24 juillet 1836) vont permettre de financer les 5396,74F de travaux prévus au devis. Ils vont durer deux ans et être réceptionnés le 17 août 1838.
Pour réaliser la construction des deux collatéraux nord et sud, l'entrepreneur réalisa en sous-œuvre les piliers de soutènement des arcs de communication entre la nef et les nouveaux bas-côtés. C'est à dire qu'il conserva le haut des anciens murs du XVIème siècle de la nef au-dessus des arcs et des piliers actuels. Les remplissages de maçonnerie des anciens arcs furent démolis ainsi que les anciens piliers du XVIème siècle et les trois contreforts de soutien. Les nouveaux piliers, à la base d'une taille bouchardée typique du XIXème siècle (résultat d'un piquage à la boucharde, sorte de marteau à pointe), sont de style gothique flamboyant, comme les arcs en tiers point qu'ils soutiennent. Dans le prolongement ouest du collatéral nord fut construite la chapelle des fonts baptismaux.
Le 20 mai 1847, le maire écrit au préfet pour lui indiquer que les filières qui portent la couverture de l'église sont de trop petite dimension pour le poids qu'elles supportent: "il y aurait à craindre un évènement au moment ou les fidèles rassemblés à l'office, un écroulement s'effectuant engloutirait sous ses débris plusieurs centaines de personnes". L'architecte de l'arrondissement de Blois, mandaté par le préfet, constate le 29 juin 1847: "les filières d'une longueur de 6m ayant été employées en bois vert ont par la suite de la charge de la couverture pris une courbure assez prononcée et quoique leur rupture ne soit pas à craindre, il résulte de cet affaissement que la couverture présente des ondulations qui occasionnent des infiltrations d'eau dont l'effet entrainerait une détérioration de la charpente". Il estime le coût des travaux à 1037,40F. Le conseil municipal refuse de régler cette somme, rendant, d'une part, l'entrepreneur de 1838 responsable des dégâts, et ayant, d'autre part, d'autres frais à faire (maison d'école des filles, compagnie de pompiers).
Pour réaliser la construction des deux collatéraux nord et sud, l'entrepreneur réalisa en sous-œuvre les piliers de soutènement des arcs de communication entre la nef et les nouveaux bas-côtés. C'est à dire qu'il conserva le haut des anciens murs du XVIème siècle de la nef au-dessus des arcs et des piliers actuels. Les remplissages de maçonnerie des anciens arcs furent démolis ainsi que les anciens piliers du XVIème siècle et les trois contreforts de soutien. Les nouveaux piliers, à la base d'une taille bouchardée typique du XIXème siècle (résultat d'un piquage à la boucharde, sorte de marteau à pointe), sont de style gothique flamboyant, comme les arcs en tiers point qu'ils soutiennent. Dans le prolongement ouest du collatéral nord fut construite la chapelle des fonts baptismaux.
Le 20 mai 1847, le maire écrit au préfet pour lui indiquer que les filières qui portent la couverture de l'église sont de trop petite dimension pour le poids qu'elles supportent: "il y aurait à craindre un évènement au moment ou les fidèles rassemblés à l'office, un écroulement s'effectuant engloutirait sous ses débris plusieurs centaines de personnes". L'architecte de l'arrondissement de Blois, mandaté par le préfet, constate le 29 juin 1847: "les filières d'une longueur de 6m ayant été employées en bois vert ont par la suite de la charge de la couverture pris une courbure assez prononcée et quoique leur rupture ne soit pas à craindre, il résulte de cet affaissement que la couverture présente des ondulations qui occasionnent des infiltrations d'eau dont l'effet entrainerait une détérioration de la charpente". Il estime le coût des travaux à 1037,40F. Le conseil municipal refuse de régler cette somme, rendant, d'une part, l'entrepreneur de 1838 responsable des dégâts, et ayant, d'autre part, d'autres frais à faire (maison d'école des filles, compagnie de pompiers).
Le mécanisme de l'ancienne horloge
L'architecte préconise de relever la couverture au moyen de vérins et de renforcer les 12 filières posant problèmes avec des mengroises en chêne serrées par des boulons. Pour éviter un conflit avec l'entrepreneur de 1838, la commune prend à sa charge les fournitures, et laisse à celle de l'entrepreneur les frais de main d'œuvre.
Mais en janvier 1850, on retrouva le procès verbal des travaux de 1838, et on constate qu'avant que "le temps de garantie ne soit expiré, la couverture donnait des craintes". Le conseil municipal refuse donc de payer sa part, ce qui entraina un conflit avec l'entreprise AULNEAU qui fit les réparations en 1850.
En 1857, l'unique cloche est cassée, et il faut la refondre ou en racheter une. Finalement, après de nombreuses discussions, c'est la fabrique qui prend en charge son remplacement. "Considérant que le budget de la fabrique de l'église de St Laurent présente un excédent de recette de 1200F qui, joint au prix du métal de la cloche cassée suffira, et au delà, à l'acquisition d'une cloche. Le conseil a décidé unanimement que la dépense à faire pour l'acquisition d'une cloche resterait entièrement à la charge de la fabrique". La nouvelle cloche est réalisée par la fonderie d'Orléans de BOLLEE ainé. Elle est bénite en 1857 sous le nom de Marie Julie, son parrain est Daniel M. J. JOHANET, du château de Geloux et la marraine, Julie Félicité DAGUET SENAINVILLE, du château de la Barboire.
Entre 1870 et la fin du siècle, plusieurs travaux sont réalisés: réfection de la voûte du chœur, remplacement de vitraux, remplacement de la toiture en partie endommagée par la chute de la croix du clocher suite à un violent orage. C'est de cette époque qu'il faut dater les vitraux des baies nord et sud du chœur. Celui de gauche représente St Joseph et St Germain, celui de droite St Laurent et Ste Mathilde.
Le 12 mai 1874, le conseil constate "que l'horloge du clocher est usée complètement" et il vote une imposition extraordinaire de 1788F pour la remplacer. C'est Benoit RANGEARD, horloger à Beaugency qui est chargé de l'opération.
Le 7 décembre 1886, un violent orage a fait tomber la croix du clocher qui a causé de gros dégâts. M. BARANGÉ, couvreur à la Ferté St Cyr pour 585,60F et M. FROGER, charpentier à St Laurent des Eaux pour 614,30F sont chargés de la remise en état.
En 1893,les deux vitraux des baies nord-est et sud-est sont remplacés par la société E. TESTEAU à Orléans. Le vitrail de la baie nord-est représente St Laurent poussé sur le gril par les soldats romains. Celui de la baie sud-est représente le Paradis avec le Christ, la Vierge et l'Esprit Saint. On peut y voir un prêtre à genoux. Il s'agit de l'abbé ADAM, mort en séminaire. Ce vitrail fut offert par M. ADAM, châtelain des Basses Fontaines.
Mais en janvier 1850, on retrouva le procès verbal des travaux de 1838, et on constate qu'avant que "le temps de garantie ne soit expiré, la couverture donnait des craintes". Le conseil municipal refuse donc de payer sa part, ce qui entraina un conflit avec l'entreprise AULNEAU qui fit les réparations en 1850.
En 1857, l'unique cloche est cassée, et il faut la refondre ou en racheter une. Finalement, après de nombreuses discussions, c'est la fabrique qui prend en charge son remplacement. "Considérant que le budget de la fabrique de l'église de St Laurent présente un excédent de recette de 1200F qui, joint au prix du métal de la cloche cassée suffira, et au delà, à l'acquisition d'une cloche. Le conseil a décidé unanimement que la dépense à faire pour l'acquisition d'une cloche resterait entièrement à la charge de la fabrique". La nouvelle cloche est réalisée par la fonderie d'Orléans de BOLLEE ainé. Elle est bénite en 1857 sous le nom de Marie Julie, son parrain est Daniel M. J. JOHANET, du château de Geloux et la marraine, Julie Félicité DAGUET SENAINVILLE, du château de la Barboire.
Entre 1870 et la fin du siècle, plusieurs travaux sont réalisés: réfection de la voûte du chœur, remplacement de vitraux, remplacement de la toiture en partie endommagée par la chute de la croix du clocher suite à un violent orage. C'est de cette époque qu'il faut dater les vitraux des baies nord et sud du chœur. Celui de gauche représente St Joseph et St Germain, celui de droite St Laurent et Ste Mathilde.
Le 12 mai 1874, le conseil constate "que l'horloge du clocher est usée complètement" et il vote une imposition extraordinaire de 1788F pour la remplacer. C'est Benoit RANGEARD, horloger à Beaugency qui est chargé de l'opération.
Le 7 décembre 1886, un violent orage a fait tomber la croix du clocher qui a causé de gros dégâts. M. BARANGÉ, couvreur à la Ferté St Cyr pour 585,60F et M. FROGER, charpentier à St Laurent des Eaux pour 614,30F sont chargés de la remise en état.
En 1893,les deux vitraux des baies nord-est et sud-est sont remplacés par la société E. TESTEAU à Orléans. Le vitrail de la baie nord-est représente St Laurent poussé sur le gril par les soldats romains. Celui de la baie sud-est représente le Paradis avec le Christ, la Vierge et l'Esprit Saint. On peut y voir un prêtre à genoux. Il s'agit de l'abbé ADAM, mort en séminaire. Ce vitrail fut offert par M. ADAM, châtelain des Basses Fontaines.
LES GRANDS TRAVAUX DU XXème SIECLE
Le 7 mai 1933, on inaugure la cloche Josèphe Simonne Henri
En 1930, l'abbé Joseph BAUDET demande au conseil municipal la réalisation du voûtement de la nef et des bas-côtés, et en même temps, celle de quelques travaux d'étanchéité de la toiture et des murs. Le conseil donne son accord le 20 février 1930.
Le 7 mai 1933, on baptise une nouvelle cloche, dite moyenne cloche. Elle est offerte par l'abbé Joseph BAUDET et s'appelle Josèphe Simonne Henri. Son parrain est Henri Adam de BEAULIEU du château des Basses Fontaines et la marraine, Mademoiselle Simonne LEYENDECKER du château de Chaffin. Son installation n'entraine aucun travaux supplémentaires car son emplacement était prévu.
Le 4 juillet 1937, une nouvelle cloche est bénie, une petite, placée entre la grosse et la moyenne. Le remplacement de pierres des contreforts qui menaçaient de tomber a été effectué. Le parrain est l'abbé René CHASSAIGNE, sous diacre, et la marraine, Mademoiselle Solange BIMBENET du château de Joubert. Elle est baptisée Solange René Barthélémy Laurent.
En 1938, l'horloge devient électrique.
En 1943, le vitrail de la baie centrale, qui représente le Christ en croix entre Marie et St Jean, est remplacé par le maître verrier L. GOUFFAULT d'Orléans.
En 1951, le clocher est en très mauvais état: la croix et le coq surmontant l'édifice penchent dangereusement, plusieurs ardoises sont cassées laissant entrer l'eau qui pourrit la charpente, etc. La commune finance les travaux (157 482F), les fidèles, par leur dons, financent eux la réfection de l'intérieur de l'église: voûte, carrelage, etc.
En 1972-1973, une grande campagne de restauration de l'église est lancée pour un montant estimé de 287 160F: gros travaux sur la couverture, remplacement des gouttières, couverture en tuiles de la salle de catéchisme, remplacement de nombreuses pierres dans les chapelles et le transept, réfection de baies, des contreforts du chœur, de la salle de catéchisme, assèchement des murs, remplacement et restauration de vitraux, déplacement de la statue de Jeanne d'Arc, réfection de la sonnerie des cloches....
Le 7 mai 1933, on baptise une nouvelle cloche, dite moyenne cloche. Elle est offerte par l'abbé Joseph BAUDET et s'appelle Josèphe Simonne Henri. Son parrain est Henri Adam de BEAULIEU du château des Basses Fontaines et la marraine, Mademoiselle Simonne LEYENDECKER du château de Chaffin. Son installation n'entraine aucun travaux supplémentaires car son emplacement était prévu.
Le 4 juillet 1937, une nouvelle cloche est bénie, une petite, placée entre la grosse et la moyenne. Le remplacement de pierres des contreforts qui menaçaient de tomber a été effectué. Le parrain est l'abbé René CHASSAIGNE, sous diacre, et la marraine, Mademoiselle Solange BIMBENET du château de Joubert. Elle est baptisée Solange René Barthélémy Laurent.
En 1938, l'horloge devient électrique.
En 1943, le vitrail de la baie centrale, qui représente le Christ en croix entre Marie et St Jean, est remplacé par le maître verrier L. GOUFFAULT d'Orléans.
En 1951, le clocher est en très mauvais état: la croix et le coq surmontant l'édifice penchent dangereusement, plusieurs ardoises sont cassées laissant entrer l'eau qui pourrit la charpente, etc. La commune finance les travaux (157 482F), les fidèles, par leur dons, financent eux la réfection de l'intérieur de l'église: voûte, carrelage, etc.
En 1972-1973, une grande campagne de restauration de l'église est lancée pour un montant estimé de 287 160F: gros travaux sur la couverture, remplacement des gouttières, couverture en tuiles de la salle de catéchisme, remplacement de nombreuses pierres dans les chapelles et le transept, réfection de baies, des contreforts du chœur, de la salle de catéchisme, assèchement des murs, remplacement et restauration de vitraux, déplacement de la statue de Jeanne d'Arc, réfection de la sonnerie des cloches....
LES BIENS DE LA CURE
La cure prélevait une grande partie de la dîme (impôt constitué de prélèvement sur les récoltes) de la paroisse. Elle possédait pour cela une grange "dixmeresse" (à côté de l'actuelle école Ste Thérèse). Le montant de la dîme prélevée en nature en 1790 représente environ 2000 livres.
La cure possédait aussi des terres, des vignes, etc, qui étaient cédées à bail à un exploitant contre un loyer annuel.
LES SONNEURS
Des biens étaient assignés à la "sonnerie" pour l'entretien du sonneur de cloches: un jardin, des terres, des vignes et une maison située rue au Lait.
LA FABRIQUE
La fabrique était un conseil formé de paroissiens chargés de gérer les biens et les revenus obtenus grâce aux legs ou aux fondations pieuses des fidèles. Le prêtre était le premier fabricien (ou marguillier). C'est cet organisme qui était chargé d'entretenir la nef de l'église.
Les fabriciens rendaient des comptes de leurs activités. Ils concernaient en général l'achat de cierges, les réparations des cloches, les réparations de la nef et des dépendances de la fabrique, le paiement du curé pour les offices des fondations pieuses, etc.
Les recettes de la fabrique provenaient de l'exploitation des terres données pour fondation pieuse et de leurs rentes, les quêtes, la location des bancs de l'église, le paiement du droit d'inhumer dans l'église, etc.
La fabrique possédait donc des terres, des vignes, des prés, des maisons, des rentes, etc, provenant de legs. Les fabriciens n'exploitaient pas directement les terres, mais ils passaient des baux de location avec des exploitants ou des locataires.
LA BOITE DES TREPASSES
Cet organisme, géré comme la fabrique, était plus spécialisé dans la perpétuation des offices demandés par leurs familles à la mémoire des morts. Il possédait également des biens gérés de la même façon que ceux de la cure ou de la fabrique.
LES CONFRERIES
Plusieurs confréries, sorte de syndicat d'entre aide physique et morale de leurs adhérents, avaient leur siège à l'église de St Laurent: confrérie de St Vincent pour les vignerons, de St Sébastien pour les laboureurs, du St Sacrement, de la Ste Vierge... Certaines ont subsisté jusqu'au XXème siècle.
FIN DU CULTE
En 1792, le régime révolutionnaire supprime le culte et tous les signes de l'ancien régime. Tous les biens ecclésiastiques sont réquisitionnés et revendus comme biens nationaux. Avec les biens appartenant à la cure, la grange "dixmeresse" est adjugée le 24 prairial an III à Antoine Etienne TROTEREAU, boucher, demeurant à St Laurent des Eaux, pour 2125 livres.
Les biens de la fabrique sont vendus à partir du 12 mai 1792. Le 23 mai de cette année là, elle rend ses derniers comptes. Les recettes se montent à 2017 livres et les dépenses à 1170 livres.
La cure prélevait une grande partie de la dîme (impôt constitué de prélèvement sur les récoltes) de la paroisse. Elle possédait pour cela une grange "dixmeresse" (à côté de l'actuelle école Ste Thérèse). Le montant de la dîme prélevée en nature en 1790 représente environ 2000 livres.
La cure possédait aussi des terres, des vignes, etc, qui étaient cédées à bail à un exploitant contre un loyer annuel.
LES SONNEURS
Des biens étaient assignés à la "sonnerie" pour l'entretien du sonneur de cloches: un jardin, des terres, des vignes et une maison située rue au Lait.
LA FABRIQUE
La fabrique était un conseil formé de paroissiens chargés de gérer les biens et les revenus obtenus grâce aux legs ou aux fondations pieuses des fidèles. Le prêtre était le premier fabricien (ou marguillier). C'est cet organisme qui était chargé d'entretenir la nef de l'église.
Les fabriciens rendaient des comptes de leurs activités. Ils concernaient en général l'achat de cierges, les réparations des cloches, les réparations de la nef et des dépendances de la fabrique, le paiement du curé pour les offices des fondations pieuses, etc.
Les recettes de la fabrique provenaient de l'exploitation des terres données pour fondation pieuse et de leurs rentes, les quêtes, la location des bancs de l'église, le paiement du droit d'inhumer dans l'église, etc.
La fabrique possédait donc des terres, des vignes, des prés, des maisons, des rentes, etc, provenant de legs. Les fabriciens n'exploitaient pas directement les terres, mais ils passaient des baux de location avec des exploitants ou des locataires.
LA BOITE DES TREPASSES
Cet organisme, géré comme la fabrique, était plus spécialisé dans la perpétuation des offices demandés par leurs familles à la mémoire des morts. Il possédait également des biens gérés de la même façon que ceux de la cure ou de la fabrique.
LES CONFRERIES
Plusieurs confréries, sorte de syndicat d'entre aide physique et morale de leurs adhérents, avaient leur siège à l'église de St Laurent: confrérie de St Vincent pour les vignerons, de St Sébastien pour les laboureurs, du St Sacrement, de la Ste Vierge... Certaines ont subsisté jusqu'au XXème siècle.
FIN DU CULTE
En 1792, le régime révolutionnaire supprime le culte et tous les signes de l'ancien régime. Tous les biens ecclésiastiques sont réquisitionnés et revendus comme biens nationaux. Avec les biens appartenant à la cure, la grange "dixmeresse" est adjugée le 24 prairial an III à Antoine Etienne TROTEREAU, boucher, demeurant à St Laurent des Eaux, pour 2125 livres.
Les biens de la fabrique sont vendus à partir du 12 mai 1792. Le 23 mai de cette année là, elle rend ses derniers comptes. Les recettes se montent à 2017 livres et les dépenses à 1170 livres.
SOURCES
- Etude réalisée en 1995 sur l'histoire de l'église par Nicolas HURON dans le cadre du projet ECCLESIA.
- "Histoire de St Laurent des Eaux des origines à nos jours" édité par l'association Arts et Loisirs d'après l'histoire de la paroisse que le chanoine Joseph BAUDET avait raconté aux enfants du catéchisme en 1941.
PHOTOS
Jean Pierre LAPEYRE
Ce dossier a été réalisé en mars 2012 par la section "Histoire Locale et Généalogie" de l'association ARTS ET LOISIRS d'après une étude réalisée par Jean Pierre LAPEYRE
- Etude réalisée en 1995 sur l'histoire de l'église par Nicolas HURON dans le cadre du projet ECCLESIA.
- "Histoire de St Laurent des Eaux des origines à nos jours" édité par l'association Arts et Loisirs d'après l'histoire de la paroisse que le chanoine Joseph BAUDET avait raconté aux enfants du catéchisme en 1941.
PHOTOS
Jean Pierre LAPEYRE
Ce dossier a été réalisé en mars 2012 par la section "Histoire Locale et Généalogie" de l'association ARTS ET LOISIRS d'après une étude réalisée par Jean Pierre LAPEYRE