Géographie et économie locale
Le village compte officiellement 422 habitants répartis sur 1298 hectares, au cœur du Brionnais dans une agréable région verte et vallonnée. Il n'y a aujourd'hui plus aucun commerce, mais la vie associative est très bien implantée avec 6 associations.
Plusieurs manifestations importantes s'y déroulent chaque année, notamment : la Nuit de la musique celtique (début juin) et la Marche de la crêpe (mi-octobre). A proximité du chef-lieu de canton de La Clayette, Saint-Laurent-en-Brionnais compte dans ses environs de nombreux et magnifiques châteaux.
D'autre part, des circuits pédestres vous permettent de goûter au calme et à la tranquillité de la campagne environnante et de rejoindre son point culminant à 466 m. situé sur le Haut-des-Révillets, d'où l'on peut voir dix sept clochers par temps clair, et sur l'autre bout de la commune au lieu dit Corson, les ruines d'une tour d'un ancien château.
Aux Chevennes, se trouvent les bâtiments en ruine de l'ancienne mine exploitée de 1940 à 1947. Le fonçage commencera en automne 1940 avec l'entreprise Lyonnaise ULSTER. Le 1er avril 1944 débute l'exploitation qui durera jusqu'au 1er novembre 1947, date de la fermeture.
Lorsque vous approchez de Saint-Laurent-en-Brionnais, vous ne pouvez pas quitter des yeux le clocher de son église qui siège au cœur de ce petit village, et les routes qui y conduisent vous placent sans aucun détour au pied de cet édifice, fleuron du patrimoine roman local.
Historique
A Saint-Laurent-en-Brionnais,
La paroisse de Saint-Laurent en Brionnais qui appartenait au diocèse et au baillage de Mâcon, dépendait de l'archiprêtré de Beaujeu et de la châtellenie de Châteauneuf. Le curé était nommé par l'abbé de Cluny.
Comme il était de règle sous l'Ancien Régime, l'entretien du chœur de l'église était à la charge du curé ou des décimateurs (le seigneur du lieu pour les deux tiers et le prieur de Charlieu pour un tiers), celui de la nef à la charge des paroissiens. L'entretien du clocher, surmontant la croisée du transept, devait être partagé, ce qui explique sans doute que, déjà noté en mauvais état lors d'une visite pastorale en 1746, ce clocher n'ait été réparé qu'au XIXe s. Quant à la nef, sans doute ravagée lors de la guerre de Cent Ans ou des guerres de Religion et peut-être reconstruite, c'était un vaisseau unique à trois travées plafonnées, un peu moins haute que la nef actuelle. En effet, jugée trop petite alors que la commune comptait près d'un milliers d'habitants, cette nef fut démolie en 1845 et remplacée par une nef à bas-côtés, voûtée d'arêtes, sur des plans de l'architecte Berthier, de Charolles. L'inscription du portail occidental, sous un tympan sculpté d'inspiration romane, rappelle le fait : Actu mac restauratum anno Domini 1845 et seq. (« Construit et restauré en 1845 et années sui-vantes… »)
La restauration des parties romanes
La restauration du décor sculpté, chapiteaux et bases de colonnes ornés de motifs végétaux, humains et animaliers, fut confié à deux sculpteurs venus de Paris, Corbel et Chervet. Ils allèrent relever des modèles à Charlieu et Anzy le Duc. Ainsi, les deux chapiteaux encadrant l'entrée du chœur sont l'exacte reproduction de deux chapiteau de la nef d'Anzu le Duc et un petit chapiteau à décor de feuillage orant la galerie de la salle capitulaire de Charlieu a peut-être inspiré la restauration d'un chapiteau roman de Saint-Laurent.
Mais le décor sculpté ancien du chœur offre tant de similitudes, dans l'inspiration de l'exécution, avec celui des églises de Vauban, Vareilles, la Chapelle sous Dun et des portails de l'église de Château neuf, que des spécialistes ont avancé l'hypothèse de l'existence d'un atelier de sculpture, dit « atelier de Saint-Laurent », dont le principal artisan, peut-être formé sur les chantiers de Charlieu et d'Anzy le Duc, aurait été actif à la fin du XIe et au début du XIIe siècle.
Sources: Mme. Catherine MARION, conservatrice des Monuments historiques, maire de Saint-Laurent-en-Brionnais.
Jean-Pierre Lapeyre, président de l'association nationale des Saint-Laurent de France, renouvelle ses remerciements à Madame Catherine Marion, maire de Saint-Laurent-en-Brionnais, à Vincent Augagneur, président de l'association locale et à Patrick Maniora, coordonnateur du ce groupe dynamique.
Cet accueil confirme que l'esprit et l'ambiance qui caractérisent les Saint-Laurent de France est bien en place dans ce beau village du Charolais-Brionnais en Bourgogne du sud qui organisera le 10ème rassemblement les 3, 4 et 5 juillet 2009.