Saint-Laurent-d'Arce - Gironde.

Situé dans le pays de la Haute-Gironde sur la RD (ex.RN) N°137 au nord de Bordeaux, entre Saint-André-de-Cubzac et Blaye, il était initialement dénommé Saint-Laurent-d’Arx qui signifiait, en latin, « citadelle ». Alors, ce petit village paisible était un avant poste fortifié destiné à protéger la grande voie gallo-romaine qui reliait Burdigala (Bordeaux) – Santonum (Saintes), des attaques éventuelles pouvant venir du nord.

Au VII° et VIII° siècles, à l’époque d’Eudes d’Aquitaine, cette petite citadelle joua certainement encore ce rôle, et elle faisait partie d’un réseau de postes d’avant-garde qu’épaulaient plus au sud-ouest le « castrum » gallo-romain de Cubzac qui surveillait le passage de la « Dordogne ».

En 1453, toutes ces défenses furent mises à mal lors de l’invasion des Français. Mais avant cet épisode historique, la réputation de ce « péis » était bien connue des pèlerins allant vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Les « Templiers », puis les « Hospitaliers de Saint-Jean », dont il ne subsiste comme traces que la chapelle de Magrigne, assuraient à la fois gîte, nourriture temporelle et nourriture spirituelle.

A la même époque se développa une hospitalité bénédictine implantée sur la colline de l’arx proche et dédié à Saint Laurent, dont l’église romane du début du XIII° siècle témoigne de cette période. Entouré de vignes, ce site fut mis en valeur par sa vocation viticole sous Aliénor d’Aquitaine, reine de France, puis d’Angleterre et par la suite grâce à son sous-sol, percé de carrières calcaires d’où l’on extrayait « la pierre de Bourg » qui permettait la construction des châteaux voisins et la façade portuaire du Bordeaux du XVIII° siècle.

La Révolution donne à Saint-Laurent-d’Arce son premier maire en 1792, et subit les troubles engendrés par le Directoire, le Consulat puis l’Empire avec les fidèles supporters de Bonaparte qui influencèrent le cours de la politique locale.

A la fin du XIX° siècle, on relève une vitalité artisanale et commerciale importante dans le village ainsi que des activités agricoles et d’élevage qui animaient l’économie locale. Au XX° siècle, entre les deux guerres, la culture des champignons « dits de Paris » s’était développée dans les anciennes carrières, mais les bruits de bottes de 1940 amenèrent ces dernières à abriter d’autres activités, celles d’une valeureuse résistance locale.

En 1945 on fêta à Saint-Laurent-d’Arce la Libération en oubliant les tourments de l’Histoire… Le développement de la coopération entre petits viticulteurs relançait le fonctionnement de la Coopérative Vinicole de Saint-Laurent et Saint-Gervais créée en 1935. Aujourd’hui la « cave » s’est modernisée. Elle regroupe 90 adhérents et produit un vin d’excellent rapport qualité/prix. Parallèlement trois producteurs récoltants proposent un grand choix de produits de caractère en vins Clairet, vins blancs et vins rouges qui méritent le détour et aussi de bien figurer sur votre table pour les fêtes de fin d’année.
N’hésitez pas à passer vos commandes :
A consommer avec modération.
- Château Bouchet Pin-Franc
– EARL Pascale Levreaud-Labattut
RN137 – 7 Magrine – SL-d’Arce
– tél. 05 57 43 32 93
- Château les Grands Thibauds
- D. Plantey et Fils
SL-d’Arce
– tél. 05 57 43 08 37
- Château de l’Hurbe
– Marc et Agnès Bousseau
L’Hurbe – SL-d’Arce
– tél. 05 57 43 92 09 - www.chateaudelhurbe.fr

Aujourd’hui dans ses 807 hectares et avec ses 1300 habitants, Saint-Laurent-d’Arce a conservé et développé une convivialité et un dynamisme qui brille à l’occasion des manifestations locales. Une école maternelle, une école primaire et une garderie périscolaire assurent un enseignement et un accueil pour les jeunes enfants du village. Des équipements sportifs et de loisirs sont à la disposition de ses habitants qui assurent dans un cadre historique et harmonieux une qualité de vie dont la gastronomie et ses « bons » vins participent à sa réputation.

C’est ainsi que M. Jacques BASTIDE, maire de la commune, et Marc BOUSEAU, président de l’association des Saint-Laurent, entourés des membres du Conseil municipal, de l’association locale et des organismes touristiques intercommunaux ont organisé cette réunion du conseil d’administration de manière remarquable et inoubliable, bien relayé par la presse locale.

Inoubliable aussi la vite nocturne des plus beaux bâtiments de Bordeaux dont en particulier les Quais et la place de la Bourse, classés dernièrement au patrimoine mondial par l’UNESCO, dont la construction de ses riches et majestueux bâtiments tire la beauté de son architecture des pierres extraites des carrières de Saint-Laurent-d’Arce.

Jean-Pierre LAPEYRE, président de l’association nationale des Saint-Laurent de France, renouvelle ses remerciements à ce groupe dynamique et sympathique qui a démontré que l’esprit et l’ambiance qui caractérise les Saint-Laurent de France plane déjà sur ce beau village d’Aquitaine qui organisera le rassemblement de 2012.